Aperçu des oeuvres exposées

Accrochage à la galerie

Julie Brand appartient à cette jeune génération d’artiste qui n’en finit pas de renouveler l’univers du rêve et des images. Diplômée de l’Esba de Genève depuis 2003, elle poursuit avec pertinence une pratique artistique jubilatoire, inhérente à ses actes et à son histoire.
Elle dessine, coud, ramasse, entasse, collectionne, et invente des formes, mêmes des rites, des mondes ambivalents. Pour cette nouvelle exposition à la galerie Ligne treize, Julie Brand évacue le conte et nous convoque à ce diktat : mes désirs sont désordres.
Il n’y a plus de récit, mais une exploration de nos abîmes. De l’île du dedans ( la sienne ou la nôtre) aux labyrinthes de l’existence et de la chair, se déploie ainsi le pays de Julie Brand. Un pays où le dessin est langage, où l’acuité et la précision du trait permettent l’extraction des êtres, des végétations oniriques, des objets familiers qui se bousculent. Il y a des êtres-fantômes, ancêtres ou orphelins, il y a la candeur de l’enfant, il y a des corps transparents traversés par des mots… des corps qui s’aventurent dans un autre monde celui des territoires du rêve, du souvenir, du désordre qui appellent tous au désir.

Mes désirs sont désordres

En ce monde nous marchons
Sur le toit de l’enfer
Et regardons les fleurs.
Issa

La maison est rangée, la vaisselle récurée, le sol lessivé, les petits pantalons pliés…Je peux enfin retourner à mon désordre silencieux, à mes désirs en contradictions, à mes terres de consolations. Il y a l’ordre. Il y a le désordre. Mes désirs sont désordres…Lire l’intégralité du texte de Julie Brand