Né en 1965.
Diplômé de l’Ecole de Beaux-Arts de Bordeaux. Il participe à de nombreux collectifs dont la fameuse Fondation Raffy dont il partage la direction avec son frère Bruno, fondateur du Romanfoutisme.

Son travail

Thierry Lahontâa ne se fâche pour ainsi dire pas. Il discute volontiers avec des esprits attachés comme lui, à consolider leurs perplexités. Il ne connaît que très peu de choses vraies et ne force personne à partager son point de vue. Il serait bien prétentieux qu’un égaré indique à un autre égaré le moyen de trouver le chemin. Un chemin que non seulement personne ne connaît mais qui probablement n’existe pas. Loin d’être l’affaire d’une seule pensée, d’une seule découverte, son travail naît de petites intuitions, installé dans sa propre mine, il tente d’en tirer des pépites toujours nouvelles.
Si sa peinture devait raconter quelque chose, ce serait une odyssée dérisoire, de l’irréel d’un souvenir d’enfance à la réalité crue et compacte du quotidien; son attention se fixe sur de petites perplexités qui ne tardent pas à revendiquer un sens. Alors s’amorce un processus de suppositions, d’associations de conjectures, une charade obscure qui réclamera sa solution, tiraillement entre la nostalgie du déluge et l’ivresse de la routine… ces images constitueront une cosmogonie, un monde à ses propres dimensions se servant sans scrupule dans la culture savante ou populaire… il recompose le monde, l’homme, mais au lieu de commencer par le squelette, il commence par le chapeau. Il s’obstine à confondre le creux et le profond avec l’intuition persistante que la profondeur se cache à la surface, que quand il perd ses clés c’est sous le réverbère.