Félix STUDINKA

OEUVRES

« Chestnut journal » – Felix Studinka. Mit Essyas von Erich Franz und Marco Baschera. Auflage, 2019 – Text Deutsch und Englisch
Gebunden -176 Seiten, 201 farbige und 2 sw Abbildungen, 24 x 22 cm. Edition Scheidegger & Spiess

BIOGRAPHIE

Félix Studinka
© C. Scholz. Zürich (Portraitwerk Schweiz)

Né en 1965 à Zurich.
Vit et travaille à Zurich.

Son travail

Dans les recherches de Félix Studinka, les arbres prennent une place essentielle.
Ils sont dessinés sur le motif, mais se matérialisent sur la feuille comme des phénomènes dans l’espace. Aussi, ils sont dépouillés de tous sens et ne sont que le signe d’une visibilité, initiée par l’artiste. Le motif ne suppose pas une nouvelle image mais sert d’intermédiaire entre l’étrangeté fondamentale du monde visible et l’inconstance des perceptions de l’artiste.

« Chestnut journal » est un journal graphique qui occupe une place singulière dans le travail de Félix Studinka. C’est une réflexion formelle qui participe au renouveau actuel du dessin considéré aujourd’hui comme l’un des aspects les plus importants de la création contemporaine.
En 2006, lorsque Félix Studinka décide de se consacrer à la peinture, alors qu’il est conservateur au Museum für Gestaltung, il suit avec Alexandre Hollan le chemin des arbres. A Zurich, où il vit, il a un rendez-vous quotidien avec un marronnier au Belvoir Park. Depuis 2006, comme on écrit un journal intime (qui relève d’une pratique de l’esprit), Studinka, lui, dessine inlassablement cet arbre, plutôt familier et massif. Chaque jour, le geste s’écoule et la forme devient le lieu de renouvellement du regard, qui dépasse le monde des idées.
Le trait parcourt une cartographie illimitée, celle de l’arbre, foisonnant et toujours en mouvement. Des réseaux de lignes se croisent, se superposent et se répondent. Tantôt le dessin est effacé, il est sans trait comme une masse qui vient de loin et se concentre. Tantôt il se débarrasse de la forme et offre un trait d’une simplicité troublante, proche d’un idéogramme.
Chaque dessin interdit à celui qui regarde de prendre appui dans la représentation de la nature. L’œuvre oblige de se remettre sans fin dans le jeu des strates graphiques. Et c’est bien là, que Studinka souhaite nous emmener dans ce qu’il définit comme l’expérience du regard. « Chestnut journal » est à la fois un acte de dessin et de recherche, il rassemble la vie et la pensée. Il est comme un poème court et harmonique.

Véronique Philippe-Gache

Dessiner un arbre
La réalité visible existe – et moi, en plein milieu. Il y aurait bien des choses à dire à propos de la réalité visible. Et aussi de l’œil et de la lumière. Mais, que pourrait-on dire du regard ?
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Lieux d’exposition

Zurich – Bonn – Herilliberg – Rapperswill – Saint Pierreville (France) – Genève